Pour La Véritable Pépite d’avril, on vous offre une double séance en hommage à Jill Clayburgh. Pure new-yorkaise formée au Sarah Lawrence College, elle fait ses débuts sur scène off-Broadway et côtoie Al Pacino et Brian De Palma, qui sera le premier à la faire tourner au cinéma. Au milieu des années 70, elle va imposer un nouveau genre d’héroïne, plus en phase avec l’époque : des femmes libres, impliquées dans le combat féministe au quotidien. Son rôle le plus marquant sera dans La Femme libre (Paul Mazursky, 1978) : fraîchement séparée de son mari qui lui a préféré une compagne plus jeune, Erica décide de reprendre sa vie en main. Elle travaille, est indépendante, et pourtant ce n’est pas si facile dans une Amérique où les femmes divorcées tendent à être stigmatisées et deviennent souvent une proie pour les hommes de leur entourage. Mais Erica lutte pour sa liberté, et ouvre une voie pour toutes les femmes. La performance de Jill Clayburgh sera saluée par un Prix d’interprétation à Cannes et une nomination à l’Oscar. Plus léger, mais pas moins pertinent : dans C’est ma chance (Claudia Weill, 1980) Jill Claiburgh joue une prof de maths dont la vie professionnelle et sentimentale est parfaitement ordonnée… jusqu’au jour où elle se rend au mariage de son père, et tombe amoureuse du fils de sa belle-mère. Une comédie qui néanmoins en dit beaucoup sur l’évolution du couple à l’aube des années 80. En avril, redécouvrons une actrice qu’on aurait vraiment tort d’oublier.