LES REINES DU WESTERN │ Bande-annonce │ TCM Cinéma
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 Published On Jan 31, 2024

Le western, c’est un cavalier solitaire, un pistolero, un pionnier courageux, bref, un genre macho, voire misogyne. Vraiment ? Pourtant l’histoire de la conquête de l’ouest est jalonnée de figures féminines marquantes, de Calamity Jane à la tireuse d’élite Annie Oakley, sans oublier les épouses de pionniers qui luttaient tout aussi durement en menant les chariots à travers les plaines. Mais de même qu’on a « oublié » l’importance des femmes dans l’industrie hollywoodienne naissante – en 1923, plus de femmes que d’hommes travaillent dans le cinéma, et plus de la moitié des films sont réalisés par des femmes -, on ne se souvient pas toujours des rôles féminins dans l’histoire du western. C’est justement l’objet du documentaire inédit que nous proposons en février, réalisé par Jean-François Giré, auteur entre autres d’une somme sur le western européen, et raconté par Alexandra Lamy : "Elles ne valaient même pas un cheval – Les Femmes dans le western". À travers de nombreux extraits et des interventions d’interprètes et de spécialistes du genre, on raconte la place des femmes dans l’histoire de la conquête de l’ouest, ainsi que l’évolution du regard sur les rôles féminins, notamment sur les femmes natives américaines, depuis des figures mythiques comme Claire Trevor dans La Chevauchée fantastique ou Maureen O’Hara dans Rio Grande jusqu’à des personnalités moins connues comme la cascadeuse Helen Gibson, en passant par le surwestern – ou western psychologique des années 50 - et le Nouvel Hollywood.
Et comme on a de la suite dans les idées, on vous propose une sélection de films illustrant différentes approches des rôles féminins dans le genre qui nous intéresse. À commencer par le western psychologique avec le flamboyant "Johnny Guitar" (Nicholas Ray, 1954) et l’affrontement tendu entre Joan Crawford, incarnation de la femme libre, et Mercedes McCambridge la puritaine – l’un des personnages les plus haïs de l’histoire du cinéma selon Bertrand Tavernier. Un face à face impitoyable. « Une femme que tous les hommes désirent, mais aucun ne peut la dompter » : c’est ainsi qu’un protagoniste décrit le personnage interprété par Barbara Stanwyck dans "Quarante Tueurs" (Samuel Fuller, 1957), une femme intraitable qui règne avec poigne sur une petite ville en dirigeant une petite armée d’hommes. Un western d’une modernité sidérante, qui annonce déjà le Nouvel Hollywood. Plus léger, "Cat Ballou" (Elliot Silverstein, 1965) raconte l’odyssée d’une institutrice campée par Jane Fonda devenue hors-la-loi pour venger le meurtre de son père et qui va se confronter à une ville hostile. À la fin des années 60, le western hollywoodien cherche un second souffle et s’inspire du modèle italien. En témoignent deux films avec Raquel Welch : dans "Les Cent Fusils" (Tom Gries, 1969), elle forme un couple torride avec Jim Brown ; au-delà de son aspect distrayant, on se souviendra surtout de ce film comme étant l’un des premiers films hollywoodiens à montrer une scène d’amour interraciale. Et dans "Un colt pour trois salopards" (Burt Kennedy, 1971), Raquel Welch cherche à venger la mort de son mari en suivant l’enseignement d’un chasseur de primes. Terminons par deux exemples de westerns contemporains. Dans "Les Disparues" (Ron Howard, 2004), Cate Blanchett doit laisser la ferme dont elle s’occupe pour partir à la recherche de sa fille kidnappée en territoire apache. Au-delà de l’aventure, Ron Howard s’est surtout intéressé aux difficiles relations entre la mère et sa fille aîné. Outre sa grande beauté visuelle, le film est également remarquable par son respect de la langue apache. Vengeance encore dans "Jane got a gun" (Gavin O’Connor, 2015), dans lequel Natalie Portman prend les armes pour protéger sa famille d’une horde de bandits particulièrement violents.
Autant de westerns dans lesquels les personnages féminins occupent une place centrale. Que ce soit sur les pistes de l’ouest ou sur le grand écran, les femmes étaient présentes. Découvrons leurs histoires en février sur TCM Cinéma.

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